L’artisan qui utilise les matières 1ères locales est un maillon essentiel des écosystèmes territoriaux

L’artisanat local : acteur de premier plan d'une approche eco-systémique territoriale

L’artisan qui utilise les matières 1ères locales est un maillon essentiel des écosystèmes territoriaux.  Il joue un rôle important dans la création d’une économie de proximité durable, eco-systémique, résilience.

Arnaud Trollé, fondateur de Savoir-Faire & Découverte et de Lokal Eko, nous livre son expérience. L’artisan, si il intègre dans son projet une approche systémique, peut devenir un moteur essentiel pour faire évoluer notre modèle économique.

Se fournir en matières 1ères locales de qualité facilite l'émergence d'une économie qui tient compte des limites planétaires

L’artisan qui se fournit auprès de producteurs engagés dans des techniques agro-écologiques agit sur plusieurs des limites planétaires. Il en est de même de celui qui privilégie des matériaux de récupération, ou utilise des process low tech. Chacun à sa manière améliore la biodiversité, la qualité de l’eau, la fertilité des sols. Ces entrepreneurs diminuent les transports longues distances et la consommation d’énergie fossile…  En commercialisant en circuit de proximité, ils contribuent également à la vie locale.

Les exemples de femmes et d’hommes sont certes nombreux. Mais leur poids reste marginal dans l’économie du territoire. 

C’est en donnant la possibilité de décupler ces initiatives que nous arriverons à développer des écosystèmes locaux. 

Il existe un moyen pour cela : investir dans l’animation territoriale. Avec des professionnels qui savent faire travailler ensemble des acteurs aux cultures et métiers différents, il est possible d’initier ce mouvement. Et là, nous utiliserons pleinement le potentiel de l’artisan, maillon essentiel des écosystèmes territoriaux

La production et la transformation en local contribuent au développement des écosystèmes territoriaux

Les entrepreneurs locaux qui travaillent en réseau engendrent la création de véritables éco-systèmes où la chaine de valeur économique est maintenue au niveau local. 

Ces professionnels, de par les valeurs qui les animent, ont conçu leur activité afin de ne pas prélever sur le territoire plus de matière première que l’éco-système peut en générer. 

Voici quelques exemples : 

  • le bâti constitué de chanvre, de paille, de terre, de bois ne nécessite pas la création de filière de recyclage couteuses en énergie. Tout retourne à la terre en fin de vie
  • Le boulanger qui produit du pain bio au levain naturel utilise tout le potentiel des variétés de blés qui ont poussés sans pesticide. Il fournit un pain aux qualités nutritionnelles inégalables. Il n’épuise pas la terre, sans importer d’engrais de synthèse.
  • Le transformateur artisanal de légumes récupère les invendus des maraichers, évitant le gaspillage. Il permet au producteur de mieux vivre de son métier, au consommateur de bénéficier de conserves de qualité…
  • L’arbre est découpé en planches en scierie avant de passer par les mains de l’ébéniste. Et là il devient un meuble. Celui ci s’use pas ou peu. Il se répare, se transforme et en fin de vie il retourne à la terre sans laisser de trace.
  • Le chanvre, duquel on extrait de l’huile et des fibres, devient des paillettes ou des briques ou est intégré en isolant dans une cloison par l’artisan du bâti.

Etre « artisan » ne suffit pas pour être automatiquement un maillon des écosystèmes territoriaux.

Un agriculteur qui de par ses pratiques, dégrade la qualité de l’eau, des sols, qui importe des engrais minéraux, n’est pas vraiment un maillon pour les écosystèmes territoriauxl, même si il vend en local. En effet, son action détériore la majorité des limites planétaires ! 

Il en est de même pour un artisan du bâti. Si celui ci se fournit en sable, mortier et bois issus de l’autre bout du monde, il ne contribue pas à améliorer les limites planétaires. Il en est de même pour un céramiste qui importe sa terre d’Allemagne et cuit au gaz. Certes chacun contribue à la vie du territoire, mais détruit, chez lui ou/et ailleurs dans le monde, le bien commun.  

Je jetons pas la pierre à celles et ceux qui créent de l’activité en local. Regardons plutôt comment, avec eux, recréer des filières locales vertueuses : J’ai initié, avec tout le monde, les premières formations pour devenir brasseur artisanal. Dans les années 2010, les porteurs de projets devaient importer le malt, le houblon et bien sur les emballages ainsi que les équipements. Aujourd’hui, il est possible de fournir en matières premières bio à un niveau régional. C’est un net progrès. 

Il est donc essentiel que le citoyen s’informe du mode de production, de transformation, de la provenance des matières premières qui ont servi à réaliser le produit. 

Comment Lokal Eko facilite le développement de l’artisanat local ?

La vocation de Lokal Eko est de développer cette économie nouvelle, écosytémique, via le tissu des petites entreprises reliées à leur environnement territorial.

Lokal Eko s’associe à des porteurs de projet de talent, qui souhaitent oeuvrer en cohérence avec leurs valeurs et se faire plaisir.

Nous proposons des partenariats gagnants gagnants . Nous nous engageons sur un objectif de résultats. 

Nous nous appuyons pour réussir, sur l’expérience de Arnaud TROLLE et d’un réseau de professionnels, qui possèdent une expertise dans des domaines supports (marketing digital, vente, crowfundig, expertise technique).

Témoignage recueilli par Céline Leeman-Broyer